dimanche 2 février 2014

Janvry : le maire anti-réforme reçoit des messages de toute la France

      

 

CÉCILE CHEVALLIER, Le Parisien | Publié le 24.01.2014, 07h00



Janvry, lundi. Christian Schoettl, l’élu (NC) de cette petite commune de quelque 600 habitants a été le premier à dire non au texte du ministre de l’Education nationale.

Janvry, lundi. Christian Schoettl, l’élu (NC) de cette petite commune de quelque 600 habitants a été le premier à dire non au texte du ministre de l’Education nationale. | (LP/C.Ch.)

                


Il est le « premier à avoir dit non » à la réforme des rythmes scolaires. C’est cette décision, prise à l’unanimité du conseil municipal le 7 octobre, qui a mis sur le devant de la scène Christian Schoettl, maire (NC) de Janvry. Et malgré la petite taille de sa commune — 600 et quelques habitants — son nom est connu de tous ceux en France qui s’opposent à cette réforme.
Ce vendredi, un an jour pour jour après la signature du décret de Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, Christian Schoettl est plus que jamais cité en exemple, sur les réseaux sociaux, par les fédérations de parents d’élèves, et surtout par les élus. Et pas seulement parce que le ministre l’a traité « d’insurrectionnel ».
« Chaque jour, on reçoit en moyenne cinq mails de mairies de toute la France, n’en revient toujours pas Christian Schoettl. Ils nous demandent notre délibération, et ils nous félicitent. C’est assez étourdissant. » Hélène Comoy, maire de Poilly-sur-Serein (Yonne) lui a écrit récemment pour le remercier : « Sans votre commune en éclaireur, nous serions isolés, dans le noir, et par frilosité et fatigue, nous aurions baissé notre garde très vite. » Des messages comme ça affluent tous les jours sur la messagerie de la mairie de Janvry depuis octobre. « Et encore plus depuis que la préfecture a abandonné, le 6 décembre, son recours contre notre délibération, note Christian Schoettl. Cela a ouvert la voie à des communes qui hésitaient. »
Il reçoit aussi des messages de parents. « Bravo pour votre courage, vous nous représentez tous, lui a écrit Géraldine, une mère d’élèves. Si seulement tous les élus avaient votre courage, ce serait bien plus efficace. Continuez s’il vous plaît. » Christian Schoettl ne cache pas une forme de regret : « C’est dès la sortie du décret le 24 janvier 2013 que nous aurions dû nous battre, estime l’élu. Nous aurions pu le faire abroger et entreprendre des recours dans les deux mois qui suivent. A présent, le combat est plus compliqué, mais il n’est pas impossible, et nous comptons bien tout entreprendre pour faire reculer le gouvernement. »
Il a déjà saisi le Premier ministre pour soulever l’illégalité du décret. Si d’ici la mi-février son courrier reste sans réponse, il déposera un recours devant le Conseil d’Etat. En attendant, il participe à des réunions dans tout le département, et samedi 8 février, il sera présent à la manifestation devant la préfecture d’Evry, avec ses… dromadaires, pour lesquels des gilets jaunes ont été confectionnés « exprès » pour l’événement. « C’est tellement dommage, souffle Christian Schoettl. Car à Janvry, encore plus qu’ailleurs, nous sommes sensibles aux rythmes scolaires (NDLR : le pédiatre Guy Vermeil, auteur de « la Fatigue à l’école », a été maire adjoint à Janvry). Mais cette réforme ne pouvait pas fonctionner, car elle ne s’est notamment pas attaquée au tabou de la longueur des vacances scolaires. Si elle avait été vraiment pensée, nous aurions été les premiers à l’appliquer, même si cela entraînait des coûts. »

Commune qui n'appliqueront pas la réforme MAJ au 30 janvier 2014


3 QUESTIONS A: Béatrice Blanco adjointe aux affaires scolaires à Saint-Cyprien

« La réforme des rythmes scolaires n’écoute personne »

Êtes-vous favorable à cette réforme ?
Elle ne tient pas compte des enfants qui vont rester longtemps à l’école, ni des parents qui auront des difficultés à venir chercher les enfants, ni des municipalités qui n’ont pas les moyens humains, matériels et surtout financiers pour mettre en place les activités périscolaires. Pour tout cela, nous n...’y sommes pas favorables. Nous travaillons toutefois sur le projet de manière intensive.

Quelles ont été vos démarches ?
Nous avons rencontré la directrice, un questionnaire a été distribué aux parents, nous avons organisé une réunion avec les parents, les enseignants, les associations, les assistantes maternelles, de façon à ce que tous ceux qui gravitent autour du monde scolaire soient associés à la décision. Le comité de pilotage a proposé des horaires scolaires à la direction académique. Après, il faudra s’occuper du temps périscolaire.

Comment organiser ce temps et pour quel coût ?
Il faudra déjà trouver des personnes qui acceptent de travailler une heure environ dans l’après-midi. L’aide de l’Etat sera de 50 euros par élèves, mais pour combien de temps ? Les approches budgétaires que nous avons faites avoisinent 150 euros par enfant, soit 100 euros à la charge de la commune, multipliés par 280 élèves, cela fait 28 000 euros supplémentaires pour le budget communal. Et sans aide de l’Etat, cela s’élèvera à 40 000 euros. Le problème des locaux va aussi se rajouter. Cette réforme n’écoute personne.

Tags : SAINT-CYPRIEN - ST JUST
Publié le 21/01/2014 à 22:43 Vu 7 fois

 

Un président inquiet: " la réforme va réduire les effectifs dans les clubs"

Gérard Gonzalez : « Je suis inquiet quant à la conséquence des nouveaux rythmes scolaires » (....) Les enfants de 5-7 ans qui feront une activité physique l’après-midi à l’école, risquent de ne pas revenir le soir sur les tatamis. Ils seront fatigués. Je peux citer pour exemple l’expérience d’un club roannais, qui a vu son effectif chuter de 60 % pour cette tranche d’âge.

Le Changement de rythmes scolaires à la rentrée prochaine, source d’inquiétudes pour le président du ...Judo Club. Rencontre.

Le changement de rythmes scolaires à la rentrée prochaine, source d’inquiétudes pour le président du Judo Club, Gérard Gonzalez. Rencontre.

Sur quoi se fonde votre inquiétude ?
Les enfants de 5-7 ans qui feront une activité physique l’après-midi à l’école, risquent de ne pas revenir le soir sur les tatamis. Ils seront fatigués. Je peux citer pour exemple l’expérience d’un club roannais, qui a vu son effectif chuter de 60 % pour cette tranche d’âge. Malgré tout je veux rester optimiste, d’autant que la municipalité nous a affirmé que les activités seraient gratuites. Mais si un jour elles deviennent payantes, ce sera très dur pour le club.
Le judo deviendra-t-il une discipline de privilégiés ?
Pour l’instant ce n’est pas le cas, nos tarifs sont accessibles. D’ailleurs nous donnons parfois un coup de pouce aux familles. Mais nous avons fait le choix d’un judo et d’un encadrement de qualité, avec un enseignant professionnel. Évidemment cela a un coût, alors une baisse d’effectif significative serait un coup dur.
Après un an de présidence, quel regard portez-vous sur votre club ?
Le club se développe depuis bientôt quarante ans, tout en restant fidèle à sa devise « Confiez-nous vos enfants, nous en ferons des Hommes ». C’est une très belle chose. Notre budget est d’environ 80 000 euros, et le récent contrôle Urssaf n’a révélé aucune anomalie. Preuve d’une gestion saine et d’un travail sérieux effectué, année après année, par des bénévoles que je remercie et félicite.

Infos

Avec ses 565 adhérents, dont 320 sur le site de Montbrison, le Judo Club de Montbrison reste parmi les grands clubs français.

Le club compte un tiers d’enfants pour un quart de féminines. La nouvelle salle du stand de tir offrira un confort considérable avec 300 m² de tatamis. « Notre politique sportive repose sur la formation, le loisir et la compétition pour ceux qui le souhaitent », précise le coach, 5e dan et BE2, Alban Madec. Cette année le club soufflera ses 40 bougies.

Une quarantaine de maires de la Métropole Nice Côte d'Azur disent non


 


 Hier, une quarantaine de maires de la métropole Nice Côte d'Azur (sur un total de 46) n'appliqueront pas la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014, a annoncé mercredi son président UMP Christian Estrosi.
"Au vu de l'opposition et des préoccupations des parents d'élèves, des enseignants, des personnels éducatifs, des médecins et des élus, j'ai le devoir de ne pas mettre en oeuvre le décret...
qui prévoit les conditions d'application de cette réforme des rythmes scolaires à Nice à la rentrée en 2014.

Nice : Un millier de manifestants contre la réforme des rythmes scolaires
La fronde des enseignants et des animateurs contre la réforme des rythmes scolaires s'amplifie après deux jours de mobilisations marqués par la décision de plusieurs maires de ne pas l'appliquer en 2014. Un peu plus d'un millier de manifestants se sont rassemblés ce matin dans les rues de Nice.

Derrière les bannières CGT, FO ou SNUIPP, de nombreux enseignants notamment des vallées, mais aussi des parents ou des responsables de structures culturelles et sportives inquiets de voir appliquer cette réforme des rythmes scolaires à la prochaine rentrée.


Tout comme les maires de la métropole Nice Côte d'Azur qui sont solidaires et ne souhaitent pas non plus appliquer cette réforme", a-t-il continué, en s'appuyant sur une consultation locale sur la réforme réalisée en septembre 2012 auprès de parents d'élèves et d'enseignants.
Selon M. Estrosi, le coût de cette réforme pour les communes de France est de l'ordre de 600 millions d'euros. Pour la seule ville de Nice, elle coûterait plus
de 5 millions d'euros.

"Petite délinquance civique"
Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, a critiqué mercredi "la petite délinquance civique" des maires refusant d'appliquer la réforme des rythmes scolaires, espérant qu'ils vont "rapidement reprendre leurs esprits". "Quand on est un élu de la République, on essaie de respecter les règles de droit" a déclaré M. Peillon, à la sortie du Conseil des ministres.

TROIS QUESTIONS À. Evelyne Flachez, maire de Saint-Médard-en-Forez

 Appliquer militairement cette réforme scolaire, comme le souhaite M. Peillon, non. J’irai jusqu’au bout.

« Il faut faire plus confiance aux instituteurs et voir comment faire pour alléger les programmes avant de lancer une réforme sans aucune concertation », précise la maire, Evelyne Flacher. Photo Valerie Da Fonte...

« Le conseil municipal a décidé de ne pas appliquer ce nouveau dispositif des rythmes scolaires, et laisse toute sa responsabilité à l’Etat pour le mettre en œuvre par le biais de l’Education nationale », et Mme la maire, Evelyne Flacher, appelle d’autres élus à la rejoindre.

Pourquoi êtes-vous contre cette réforme ?
C’est avant tout le coût financier que cette réforme va engendrer. La courbe Laffer (du nom de l’économiste) démontre que les recettes fiscales diminuent quand la pression est forte, et donc que des impôts supplémentaires vont nous faire basculer dans une chute des recettes fiscales. Trop d’impôt tue l’impôt. Aujourd’hui, les dépenses de cette réforme, 620 millions pour l’Etat uniquement, vont être financées par un impôt supplémentaire, ça va de soi et je ne peux participer à cela.

Que comptez-vous faire ?
Je compte prendre mon bâton de pèlerin et raccrocher le maximum de communes pour qu’ensemble, nous défendions nos écoles publiques, nos écoles qui risquent de fermer des classes. Saint-Médard ne sera pas épargné et les écoles privées se posent le problème de gestion de cet afflux d’enfants dès 2014.

Allez-vous boycotter la loi ?
Je ne me targue pas d’être « une petite délinquante civique » car ce n’est pas dans ma philosophie d’être hors la loi. Même si je ne suis pas d’accord avec les directives que l’on nous demande d’appliquer, je le fais. Mais là, c’est trop impactant pour notre économie, sans retour prouvé pour que j’applique militairement cette réforme, comme le souhaite M. Peillon. J’irai jusqu’au bout.

Publié le 12/12/2013 à 19:20 Vu 5 fois

mairie de Saint-Médard

au 04 77 94 05 21,

mairie-de-st-medard- en-forez@wanadoo.fr.