vendredi 25 avril 2014

Voilà les 2 assouplissements de Benoit HAMON !


Au micro de RTL vendredi matin, Benoît Hamon a annoncé deux mesures pour assouplir la réforme des rythmes scolaires. Il propose notamment de réduire le temps de travail en semaine.
La réforme des rythmes scolaires assouplie mais pas enterrée. En septembre prochain, toutes les communes devront adopter cette réforme contestée. Mais devant la bronca d'une partie des municipalités et des enseignants, le gouvernement a voulu faire un geste en annonçant vendredi, par la voix du nouveau ministre de l'Education Benoît Hamon, deux mesures pour l'assouplir.

Concrètement, Benoît Hamon propose deux choses: "la possibilité pour les maires de concentrer toutes les activités périscolaires sur une seule demi-journée" et d'alléger encore la semaine de travail, "de faire par exemple une semaine de 23h" mais de rattraper les heures manquantes "sous la forme d'un allongement de la durée du temps de travail" au détriment des vacances, a-t-il détaillé sur RTL. "Mais tout ceci sous réserve d'un accord" entre toutes les parties, a-t-il toutefois souligné.

Les cinq matinées de travail conservées
Sur Twitter, le ministre a ensuite réaffirmé qu'il y aurait bien cinq matinées de classes "pour tous les écoliers" et "davantage de souplesse l'après-midi".
"On garde les cinq matinées parce que ce sont les pics d'attention des élèves", a-t-il justifié un peu plus tard sur BFMTV, soulignant que le meilleur temps scolaire pour apprendre était "entre 9h et 12h".

Une "avancée", a réagi le maire UMP de Nice Christian Estrosi dans la foulée sur Twitter, tout en déplorant le maintien de l'école le mercredi. "S'obstiner à vouloir faire école le mercredi matin est une mauvaise idée", a-t-il déclaré sur BFMTV.
Mais d'accord ou pas, toutes les communes devront appliquer la réforme à la prochaine rentrée, a rappelé Benoît Hamon. Car "si on imaginait qu'on pouvait de nouveau étaler, ce serait le désordre et moi je ne souhaite pas qu'il y ait trop de désordre". 

Source : m.bfmtv.com/article.html#art761999

jeudi 24 avril 2014

16 mai : manif des parents d'élèves du Pays de Tarare

L’éducation nationale nous oblige à mettre en place des usines à gaz


Après l'école, les élèves peuvent bénéficier d'une heure d'accompagnement scolaire

RYTHMES SCOLAIRES - Dans le Rhône, les maires de droite lance une fronde nationale contre la réforme...

Une «boule puante». Le mot est lâché concernant la réforme des rythmes scolaires. Les maires UMP du Rhône viennent de partir en cavale contre le décret Peillon, imposant à toutes les écoles de passer à quatre jours et demi dès la rentrée prochaine.
En un week-end, la pétition qu’ils ont lancé, aurait récolté plus de 300 signatures d’élus dont une soixantaine de maires droite et divers-droite. Le mot d’ordre: mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il retire la réforme ou qu’il leur laisse la liberté de l’appliquer.

Une réforme «trop coûteuse»

«Aujourd’hui, l’Education nationale nous pousse à mettre en place des usines à gaz », s’emporte Renaud Pfeffer, maire de Mornant. «La plupart d’entre nous sont dans l’incapacité financière d’appliquer une telle réforme», poursuit Patrice Verchère, député-maire de Cours-la-Ville. Un argument étayé par Alexandre Vincendet, nouveau maire de Rillieux-la-Pape qui estime à 450 000 euros le coût que devrait débourser sa commune, notamment pour la rémunération des intervenants lors des temps périscolaires.
«Rillieux est l’une des villes les plus défavorisées de France avec 37% de logements sociaux et 17% de chômeurs. Aujourd’hui, je préfère mettre cet argent dans l’emploi et la réinsertion des jeunes que dans cette réforme idéologique.» «Aujourd’hui, nous sommes pris en otage et sous pression, enchaîne Daniel Valéro, maire de Genas. Tous les jours, on a des parents qui viennent frapper à la porte de la mairie pour savoir comment on fera l’année prochaine, afin qu’ils puissent réadapter leurs horaires de travail.»
Pour Élisabeth Lamure, maire de Gleizé et présidente de l’association des maires du Rhône, «les familles en premier lieu, doivent désormais prendre position contre la réforme.» «Car si on devait nous imposer des horaires, nous n’appliquerions rien sur le temps périscolaire», prévient Damien Combet, maire de Chaponost.

Vers un recours en justice?

Les maires entendent désormais remettre leur pétition au ministre de l’Education nationale le 6 mai. Et «s’il n’y a pas d’écoute du gouvernement», les élus ont annoncé qu’ils engageraient dès la semaine prochaine «des démarches contentieuses». Autrement dit, ils entendent déposer un recours demandant «l’abrogation de la réforme» auprès du ministère de l’Education nationale, voire du Conseil d’Etat si ce dernier ne répond pas.
A Lyon, Caroline Girardon
 

mercredi 23 avril 2014

Quel sera le nouveau cadre réglementaire de la réforme des rythmes scolaires ?

Benoit Hamon a annoncé la tenue d’une concertation avec les enseignants, les parents et les élus, pour élaborer un nouveau cadre réglementaire à la réforme des rythmes, qui, toutefois, ne toucherait pas à ses fondamentaux. Levée du mystère dans une dizaine de jours.
C’est rien de dire que les annonces de Manuel Valls et Benoit Hamon, sur des « assouplissements », des « ajustements » et maintenant, un « nouveau » ou un « autre cadre réglementaire » pour la réforme des rythmes scolaires suscitent attentes, interrogations et craintes à foison ! Si la PEEP rêve de la réécriture du décret, la FCPE la redoute. Pendant ce temps, la fronde des maires UMP et autres affiliations politiques grandit, nourrie de petites phrases et de déclarations de non-application de la réforme.
« C’est une période trouble. Et c’est la pagaille sur le terrain, avec des maires qui disent « nous n’appliquerons pas la réforme » et un ministre de l’Education nationale qui martèle qu’elle s’appliquera à la rentrée 2014 » déplore Sébastien Sihr, secrétaire-général du SNUIPP. Et d’ ajouter : « Nous demandons au ministre de l’Education de faire entendre la voix de l’Education nationale sur le calendrier et la méthode, pour sortir du flou et donner à voir ce qui va se passer sur le terrain. Il faut des concertations partout où elles sont nécessaires, au sein des conseils d’école, car ces instances réunissent les enseignants, les parents et les élus ».
Tenir compte de la baisse des dotations pour les collectivités. Elus et techniciens des collectivités foisonnent d’idées pour adapter les rythmes scolaires et s’affranchir d’un cadre trop exigu, mais l’exigence première, aujourd’hui, vise le nerf de la guerre :
« Assouplissement et soutien financier » - « Nous attendons certes un assouplissement, mais surtout, un engagement financier fort. Nous venons de constater la baisse des dotations : or, la réforme s’impose à tous. Mais le prix du gasoil ou de l’heure d’animation n’est pas moitié moins cher dans les communes rurales ! tout ceci pèse sur l’organisation de la réforme » martèle Vannick Berbérian, président de l’AMRF, suivi par les villes moyennes et par Jacques Pélissard, président de l’AMF : « Nos attentes de souplesse demeurent identiques à celles que nous avons formulées la semaine dernière. En revanche, nous faisons face à une saignée de nos moyens, du fait du gel des dotations en 2013, de leur baisse de 3,5% en 2014 et des baisses à venir en 2015, 2016, 2017… Il faut absolument que le gouvernement pérennise le fonds d’amorçage et qu’il ajuste le décret organisant la réforme des rythmes pour garantir plus de souplesse ». L’AMF a envoyé une lettre à tous les élus dont la commune est dotées d’écoles, pour recueillir leurs demandes d’adaptation de l’organisation de la réforme des rythmes.
Lever le dogme des 9 demi-journées - De fait, c’est bien l’écriture d’un second décret ouvrant la porte à des expérimentations qui serait envisagée. Mais lesquelles ? Spécialiste de la question, Claire Leconte s’interroge et s’inquiéte : « il faut absolument supprimer la semaine de 9 demi-journées et parler de 5 jours. A l’heure qu’il est, les enfants ne bénéficient pas de cette réforme et les communes sont en difficulté pour l’organiser ». Cette même exigence se retrouve, de la PEEP à l’Andev, en passant par les syndicats enseignants. « Il faut faire sauter le verrou des 9 demi-journées et des 5h30 de cours par jour, qui constituent une aberration et bloquent l’organisation des communes » résume Valérie Marty. « Nous souhaitons la possibilité de mettre en oeuvre des expérimentations dans les territoires, avec une demi-journée libérée pour organiser des activités qui ont du sens. On peut partir en 2014, en prévoyant une montée en puissance progressive et en travaillant avec les DRAC ou les intercommunalités sur des notions de parcours de découverte » décrit Anne-Sophie Benoit, présidente de l’Andev.
Les autres attentes concernent :
  • Le respect des organisations locales qui préexistaient à la réforme des rythmes et fonctionnent bien : « Le terrain fait remonter plusieurs cas de situations locales qui ne rentrent pas dans le cadre du décret du 24 janvier 2014, alors que les démarches ont recueilli l’assentiment de la communauté éducative locale et que ça fonctionne bien, comme à Epinal, Munster ou Lomme. Notre premier souhait est donc de ne pas casser ce qui fonctionne » résume Christian Chevalier, rejoint par l’Andev.
  • La FCPE appelle à respecter une régularité dans l’organisation des apprentissages scolaires
  • L’ouverture des expérimentations validées par une concertation locale. « Nous sommes favorables à des expérimentations issues de la concertation avec la communauté éducative locale, validées à minima par le CDEN, encadrées par un comité local et national et évaluées, avec une durée de vie limitée dans le temps » avance Paul Raoult. Pour le SNUIPP, c’est au sein des conseils d’école que cette validation doit se sceller.
  • L’encadrement et l’évaluation des expérimentations : « Nous sommes favorables à un texte qui ouvre la porte aux expérimentations, comme de libérer toute une après-midi pour organiser des activités, pour une durée de 3 à 5 ans, suivie d’une évaluation des apprentissages et des coûts » illustre Christian Chevalier, du SE-UNSA, rejoint par la FCPE.
  • La possibilité de conserver une semaine de 4 jours, avec 5h30 de cours par jour, en contre-partie d’une réduction des vacances scolaires. « Si, dans certains endroits, on ne peut pas étaler les cours sur 24h, alors on réduit les vacances scolaires, en reprenant le calendrier annuel dans son ensemble, mais sans réduire les vacances de la Toussaint » estime Paul Raoult. « Je rappelle qu’avant 2008, dans le cadre du décret de 1990, 75% des enfants avaient une semaine de 4,5 jours et 25% une semaine de 4 jours et des vacances plus réduites. Et les organisations se construisaient dans le consensus ! » avance Sébastien Sihr.
  • Les avis divergent sur les maternelles : « La réforme n’apporte rien aux maternelles, il faut les en exclure, ce qui permettrait de dégager des moyens financiers pour organiser quelque chose d’intelligent en élémentaire » estime Valérie Marty à la PEEP, tandis que Paul Raoult, à la FCPE, soutient la régularité des apprentissages même en maternelle. Sébastien Sihr pointe, quant à lui, la difficulté d’évaluer l’apport de la réforme telle qu’elle a été mise en oeuvre, car l’organisation en maternelle a trop souvent été calquée sur celle du primaire.

Source : http://www.lagazettedescommunes.com

mardi 22 avril 2014

Peillon: la réforme de l'Education ne devait pas être "seulement l'action d'un homme"

 Paris, 18 avr 2014 (AFP) - Vincent Peillon a estimé vendredi que son départ du ministère de l'Education nationale, début avril à l'occasion du remaniement, était nécessaire pour que les réformes ne soient pas inscrites "seulement dans l'action d'un homme".

"Il y a eu beaucoup de conflits sur les rythmes scolaires ou d'autres sujets, alors même que par exemple sur les rythmes, la droite avait préparé" la réforme, a déclaré M. Peillon sur RTL, précisant que "les parlementaires de droite venaient (le) voir en disant :+c'est exactement ce qu'il faut faire+".
"Je suis allé vite, c'est vrai, j'ai fait plus de réformes en 22 mois qu'il n'y en a jamais eu dans l'Education nationale, parce que je pensais qu'il fallait +cranter+ ces réformes de fond (rythmes, formation des professeurs, nouveaux programmes, numérique, NDLR) pour réussir le Pisa français", a-t-il poursuivi, en référence à l'enquête de l'OCDE sur le niveau des élèves.
Relancé sur son départ du gouvernement, M. Peillon a reconnu qu'il n'avait pas été décidé "dans ces termes-là: la responsabilité politique n'est pas celle-là, j'avais envisagé un autre moment", mais a aussi affirmé avoir voulu "se consacrer à la campagne européenne".
"Je suis content des orientations décidées par Benoît Hamon, par exemple les postes maintenus, et du travail qu'a effectué celui qui m'a succédé qui a pris conscience de la nécessité de défendre l'école dans un monde qui ne comprend pas toujours ses valeurs", a-t-il indiqué.


 

Source : nouvelobs.com dossier éducation

Rythmes scolaires : un syndicat demande à Gérard Collomb de ne pas l’appliquer

Photo LyonMag.com

 

C'est une nouvelle grogne après le message envoyé au Premier Ministre par cinq maires du Rhône notamment celui de Rillieux, Pierre-Bénite, Chaponost, Mornant et Cours la Ville contre la réforme des rythmes scolaires.
Cette fois, c'est au tour du syndicat SNUDI-FO de lancer un appel au maire de Lyon, Gérard Collomb concernant la réforme des rythmes scolaires. Il demande entre autres de ne pas appliquer cette réforme en indiquant dans un communiqué que "les syndicats étaient porteurs de près de 2000 signatures d'enseignants et de parents d'élèves exigeant la suspension de la réforme".

Le syndicat SNUDI-FO s'attaque à ce projet en tirant les conséquences de sa possible mise en place : "Cette réforme conduit ainsi à l'accroissement des inégalités entre les communes et donc entre les enfants du pays, et installe la confusion entre les missions du service public d'éducation nationale et celles du périscolaire. Nous vous demandons de faire preuve de sagesse et de ne pas appliquer la réforme à Lyon à la rentrée prochaine."
Un avis partagé par plus de 350 enseignants dans le Rhône puisqu'ils ont signé la pétition nationale "le seul assouplissement, c'est l'abrogation" du SNUDI-FO.
Les professeurs et les syndicats espèrent être entendus par Gérard Collomb et pour cela, ils organisent une manifestation à Tarare le vendredi 16 mai pour le retrait de la réforme des rythmes scolaires.

Source : Lyonmag.com publié le 20 avril 2014

lundi 21 avril 2014

Rythmes scolaires : une lourde addition pour les communes



Le coût de la réforme des rythmes scolaires a été évaluée à 150 euros par an et par enfant par l'Association des maires de grandes villes de France.


À Paris, par exemple, la réforme scolaire aura coûté 62,6 millions d'euros pour sa première année d'application.

Le financement. Ou le talon d'Achille de la réforme des rythmes scolaires. C'est ce point faible qui rassemble contre le texte des élus de tous bords et le Snuipp, principal syndicat d'enseignants du premier degré. Les premiers mettent en avant une charge imposée par l'État, quand le second s'inquiète d'une ré­forme à plusieurs vitesses, qui aboutirait à des inégalités périscolaires selon la richesse respective des territoires.
À Paris, la réforme aura coûté, pour sa première année d'application, 62,6 millions d'euros. Si l'on déduit de cette somme les aides venues de l'État, le coût net pour la capitale est de 33,7 millions. Soit un montant annuel par élève de 195 euros.
Paris dépasse donc l'enveloppe moyenne de 150 euros évaluée par l'Association des maires de grandes villes de France. Cette addition élevée n'a pas empêché les critiques…

Une garderie améliorée
À Aubervilliers, la projection est aussi dépassée: 200 euros par enfant, soit 1,3 million déboursés par la Ville, en plus de l'aide de l'État (500 000 euros). «1 200 ateliers pour 7 000 élèves. Nous avons fait le choix d'une offre de qualité», avance-t-on à la mairie.
Du côté des maires ruraux, on explique que l'on s'en tient généralement aux 150 euros par enfant. Et que, dans de telles conditions, l'offre se résume à une «garderie améliorée». Mais que se passera-t-il à la rentrée 2015? Face aux demandes pressantes des maires, le gouvernement a consenti à débloquer un «fonds d'amorçage» pour 2013, reconduit en 2014.
Dans ce cadre, les communes sont soutenues à hauteur de 50 euros par élève, auxquels s'ajoutent 40 euros pour les communes en difficulté. Et après? Depuis le décret Peillon, les maires réclament, en vain, une pérennisation du fonds.

En chiffres :
24 000 communes  qui ont une école doivent modifier les rythmes scolaires
83%  Le nombre de communes qui doivent passer  aux 4 jours et demi  à la rentrée 2014
900 C'est en millions d'euros le coût annuel estimé  de la réforme selon  le calcul de l'Association des maires de France (AMF)
370 C'est le montant du fonds d'amorçage débloqué en 2014 par l'État pour aider les communes
62,6 C'est le coût de la réforme en 2013 pour la Ville  de Paris




Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04/11/01016-20140411ARTFIG00483-rythmes-scolaires-une-lourde-addition-pour-les-communes.php

samedi 19 avril 2014

Février 2013 : interview d'un pédopsy

Retour en arrière pour avoir les arguments favorables à cette réforme. Il a encore raison aujourd'hui : il faut se mettre autour de la table. Quant aux activités qu'il propose, no comment. Source : bfmtv

A Saint Etienne, point sur la réforme.


EDUCATION

Gaël Perdriau: "La réforme des rythmes scolaires n’a pas été préparée ni budgétée"


Gaël Perdriau:
En marge de la présentation des délégationsattribuées aux nouveaux adjoints de la Ville de Saint-Etienne, le maire UMP Gaël Perdriau s’est exprimé ce mardi au micro de Zoomdici sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.
Pour Gaël Perdriau : "La mise en place de la réforme des rythmes scolaires à Saint-Etienne n’a pas été préparée ces 2 dernières années par l’ancienne équipe municipale [socialiste]". Pire, "son coût de plus d’un million d’euros ne figure pas au budget de la ville". D’après le nouveau maire "il y a un risque d’inégalité entre les enfants des différents quartiers de la ville [car] ils n’auront pas les mêmes activités". Comme le maire de Toulon par exemple, Gaël Perdriau va demander au Gouvernement de retarder la mise en place de cette réforme tout en travaillant à un projet alternatif dans les prochaines semaines avec les principaux protagonistes stéphanois. 

Ecoutez Gaël Perdriau s'exprimer sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires à Saint-Etienne: 


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http://www.zoomdici.fr/actualite/Gael-Perdriau-La-reforme-des-rythmes-scolaires-n%E2%80%99a-pas-ete-preparee-ni-budgetee--id136222.html Source: zoomdici.fr

mercredi 16 avril 2014

Le décret PEILLON a du plomb dans l’aile.

Retour sur les phrases "choc" depuis le soir du 2ème tour des élections municipales jusqu'aux questions au gouvernement du mardi 15 avril 2014 On va peut être gagner ! Nous le serons dans une dizaine de jours Le nouveau ministre va-t-il appliquer ou non le décret Peillon sur les rythmes scolaires ? Interrogé à l'Assemblée nationale, Benoît Hamon a lâché un nouveau terme : il parle d'un "futur cadre réglementaire". Cela laisse entendre qu'on s'achemine vers une réécriture du décret. Ainsi en une semaine on est passé de "l'assouplissement" à "l'expérimentation" puis au nouveau "cadre réglementaire". Une glissade qui mériterait d'être précisée. Ca n'a pas tardé. Dès le 31 mars, au lendemain de la défaite électorale du PS aux municipales, la droite a mis les nouveaux rythmes scolaires dans la balance. Le 31 mars, c'est le maire de Bordeaux qui s'exprime. " On nous dit que les collectivités dépensent trop d’argent et l’Etat a commencé à leur couper les vivres. En même temps, on nous colle des dépenses très lourdes, comme la réforme des rythmes scolaires", a déclaré Alain Juppé à l'AFP. "La question va se poser : ou bien l’Etat compense les dépenses supplémentaires, ou bien on diffère la réforme". Le lendemain, la présidente de la Peep, seconde association de parents d'élèves jette sa pierre et appelle à la réécriture du décret et au maintien de la semaine de 4 jours. Tout en se déclarant "fervente partisane d'une réforme des rythmes scolaires", Valéry Marty demande un texte qui donnerait aux communes "un calendrier plus flexible calé sur une dimension hebdomadaire et même annuelle, en rognant sur les vacances scolaires". Ce calendrier s'affranchirait des contraintes fixées par le décret comme le maximum de 5h30 de cours par jour et rendrait possible "le retour à une semaine de 4 jours". En clair c'est la suppression des nouveaux rythmes et le raccourcissement des congés d'été qui sont demandés. La Peep en appelle aux maires pour "porter cette demande auprès du ministre". Très attendu sur les rythmes scolaires, Manuel Valls, dans son discours du 8 avril, estime que la réforme est " une bonne réforme" mais pour des raisons curieuses. "Grâce à elle, un nombre accru d’enfants accède à des activités périscolaires", déclare le premier ministre. La gestion du temps strictement scolaire n'est pas évoquée. Il ajoute :" j’entends néanmoins les remarques de bonne foi formulées par les élus. Ainsi, le cadre réglementaire sera assoupli après les nécessaires concertations avec les enseignants, les parents, les élus et bien sûr les maires". Interrogé par le Café pédagogique, le cabinet de Benoît Hamon précise qu'il n'y aura pas d'assouplissement sur la date d'application de la réforme des rythmes. "Il n'y aura pas de report, pas de retard, pas de libre choix". Mais "pour ne pas passer à coté de projets pédagogiques intéressants" et "pour permettre l'application" de la réforme, on "tiendra compte des réalités de terrain". "Le décret reste inchangé" mais les services académiques ont des pistes juridiques pour s'adapter à des situations variées. L'exemple qui est donné est troublant puisqu'il s'agit d'une école qui utiliserait tout le mercredi pour faire du ski, c'est à dire le maintien de l'école sur 4 jours ! Le lendemain, Benoît Hamon lâche le mot "expérimentation". Il affirme son intention de mener la réforme à bon port car "tous les retours de terrain démontrent que le bénéfice pour les enfants est constaté par tous, notamment pour les élèves en difficulté". "La réforme ne sera pas reportée. Elle peut être complétée d'expérimentations utiles et intéressantes. Je suis ouvert à des formules qui n'avaient pas été retenues dans des communes où il y a des rythmes anciens". Mais "les 5 matinées sont décisives". Le ministre ajoute : "je ne serai pas le ministre des abandons. J'entends poursuivre le travail de la refondation". Le terme expérimentation fait référence à l'article 34 de la loi de 2005. Il permet de déroger aux textes réglementaires. Autrement dit, le ministère est prêt à aller très loin dans les accommodements. Sans doute souhaite-il tourner au plus vite cette page... Le 15 avril devant l'Assemblée nationale, Benoit Hamon va encore plus loin. Vivement pris à partie par l'opposition, il doit répondre trois fois aux questions véhémentes de l'UMP. "Nous avons décidé de mettre en œuvre cette réforme, qui s’appliquera bien, comme l’a dit le Premier ministre, à la rentrée 2014", lance-t-il d'abord. "Cependant, nous avons constaté comme vous, et en toute bonne foi, que des difficultés existaient... Je n’entends pas enfermer cette réforme dans un cadre théorique ou dans un cadre réglementaire trop strict. Là où il existe des expérimentations qui servent le même objectif, la réussite de tous les élèves, nous adapterons le cadre réglementaire. Ce n’est pas le cadre réglementaire qui obligera à écarter les expérimentations, mais les expérimentations qui seront prises en compte par le futur cadre réglementaire". Ainsi le nouveau ministre donne à penser qu'un nouveau décret sera pris en remplacement du décret Peillon. Le nouveau texte pourrait lever l'obstacle des 9 demi journées. Quand connaitra-t-on la décision ministérielle ? Benoit Hamon a répondu à cette question. "Je ferai des propositions sous une dizaine de jours, à partir de la concertation que j’ai commencée avec les organisations d’enseignants, avec les parents d’élèves et avec les élus". Fin avril on constatera ce qu'il reste du décret Peillon et si le nouveau texte satisfait les opposants. Source : retrouver l'intégralité des questions au gouvernement du mardi 15 avril 2014 http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2013-2014/20140189.asp#P211101

Le Rhône moins bon élève ?

En bas de page, est évoqué le nombre de communes n'ayant pas présenté de planning pour la rentrée de septembre 2014, dans le département voisin. Comme quoi la Loire serait plus en avance...

http://www.20minutes.fr/lyon/1350981-rhone-manque-enseignants-remplacants

Source : 20minutes.fr ou version papier n°2648 du 14 avril 2014

lundi 14 avril 2014

samedi 12 avril 2014

Assouplissements : inquiétudes pour certains, opportunités pour d'autres

Une fédération de parents n'en veut pas :
https://www.facebook.com/sharer/sharer.php?u=http%3A%2F%2Fplayer.mediabong.com%2Ffb%2F3236992.html%3Furl%3Dhttp%3A//www.europe1.fr/France/Rythmes-scolaires-ces-maires-mettent-la-pression-sur-Valls-1981733/

Des maires saisissent l'occasion pour que la copie soit revue :
http://www.europe1.fr/France/Rythmes-scolaires-ces-maires-mettent-la-pression-sur-Valls-1981733/


Copé sur la réforme des rythmes scolaires: "au... par BFMTV Source : Europe1 et BFMTV

Echos du Rassemblement

Malgré la faible affluence, notre message a été relayé par les médias.





Lien postcast France3 Loire
http://rhone-alpes.france3.fr/emissions/jt-local-1920-saint-etienne

Interview d'un porte-parole de notre Collectif en vue de l'action du 10 avril


http://www.zoomdici.fr/actualite/La-lutte-contre-la-reforme-des-rythmes-scolaires-se-poursuit-dans-la-Loire-id136064.html

Source : Zoom d'ici

RTL : discussion avec les gilets jaunes


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Reportage dans une commune où les acteurs de la vie scolaire ne veulent pas des nouveaux rythmes


mercredi 9 avril 2014

Rassemblement du 10 Avril 2014


L'AMF rappelle au nouveau Ministre son point de vue sur la réforme Peillon


Rythmes scolaires : de l'assouplissement à l'ajustement



LE MONDE |  • Mis à jour le  |Par 

« Précisez votre pensée. »
 Si les 320 000 professeurs des écoles avaient pu s'adresser au nouveau chef du gouvernement à l'issue de son discours de politique générale, mardi 8 avril, c'est sûrement ce qu'ils lui auraient demandé.
Manuel Valls était attendu sur les rythmes scolaires. Depuis trois jours, les groupes de pression étaient à l'œuvre auprès de ses services, de l'Elysée et du ministre de l'éducation, Benoît Hamon. Son annonce d'un « assouplissement du cadre des rythmes », mardi, à l'Assemblée, a donc été perçue comme une énigme à résoudre par ce public très à cheval sur le sens des mots.
Face à l'ambiguïté du chef du gouvernement, il a fallu les explications de la Rue de Grenelle pour comprendre si la réforme était ou non maintenue. Un « assouplissement du cadre » pouvait aussi bien signifier une réécriture du décret du 24 janvier 2013, qui instaure le cadre légal de la réforme, que l'autorisation donnée à un petit nombre de mairies d'en respecter l'esprit sans être tout à fait dans les clous.

Source : http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/09/rythmes-scolaires-de-l-assouplissement-a-l-ajustement_4398165_823448.html?xtmc=rythmes_scolaires&xtcr=2

samedi 5 avril 2014

Article sur la conférence du 1 avril 2014


Nouveau rassemblement !!! Mobilisons nous pour montrer notre mécontentement au nouveau gouvernement!!!

Le Collectif des Parents d’Elèves du Forez et la PEEP organisent une manifestation devant la préfecture à Saint Etienne le Jeudi 10 Avril à partir de 16H30. Au même moment sera voté lors d’un Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN) de la Loire les rythmes scolaires proposés par les communes qui ont déposé un dossier. Nous devons montrer notre opposition au CDEN pour qu’il ne vote pas ces nouveaux rythmes par notre présence nombreuse à ce rassemblement. Plusieurs CDEN d’autres départements ont déjà voté contre, la Loire doit suivre ces exemples.

RDV Jeudi à partir de 16H30, le rassemblement se terminera vers 20H00.

 
 
                                        NOUS VOUS ATTENDONS NOMBREUX. 









 
 
 
 
 
  

Gilet Jaunes, Contre la réforme des rythmes scolaires


mercredi 2 avril 2014

5 mesures pour que Benoît Hamon redresse l'école

FIGAROVOX/TRIBUNE - Après le bilan décevant de Vincent Peillon et l'échec de sa réforme des rythmes scolaires, Jean-Rémi Girard, secrétaire national à la pédagogie du SNALC-FGAF, donne 5 conseils au nouveau ministre de l'Education nationale pour faire mieux.
 

 

Jean-Rémi Girard est Secrétaire national à la pédagogie du SNALC-FGAF (Syndicat National des Lycées et Collèges). Il tient le blog sur l'Education nationale «Je suis en retard»

Benoît Hamon, s'il veut remettre l'École de la République sur de bons rails, n'a pas de temps à perdre. Loin des polémiques d'appareils et des lobbyings divers et variés, il doit absolument définir une ligne claire et volontariste. Cela passe par cinq grandes mesures à prendre très rapidement:
1- Revenir sur la réforme des rythmes scolaires
Cette réforme, annoncée par son prédécesseur avant même son arrivée rue de Grenelle, a été telle le sparadrap du capitaine Haddock dans Vol 714 pour Sidney: impossible de s'en défaire, impossible de penser à autre chose. Car on ne fait pas forcément de bonnes réformes avec de bons sentiments, et l'«intérêt de l'enfant» est une notion souvent difficile à déterminer de manière objective. À l'arrivée, branle-bas de combat chez les professeurs, chez les parents d'élèves (formidablement mal représentés par la FCPE, première fédération de parents d'élèves qui a marqué son soutien indéfectible, souvent contre l'avis même des gens qu'elle représente) et chez les maires. Il faut dire que dans les campagnes françaises, trouver des animateurs pour assurer 45 minutes d'activités par jour (et les rémunérer!) est un sport qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la chasse au dahut. Les communes se retrouvent donc à allonger la pause de midi, à proposer de la garderie (pour les activités, il faudra payer), à recruter tout et n'importe qui, voire à supplier les professeurs des écoles de revenir s'occuper des élèves après les cours. Il paraît qu'au départ l'objectif était d'alléger la journée et la semaine. Bref, il faut stopper le massacre et redonner un véritable cadre national à la semaine scolaire. Celui des 4 jours n'était peut-être pas idéal, mais au moins, ce n'était pas la chienlit.
2- Revaloriser le métier de professeur
Ah, les professeurs! Ces gens toujours en vacances, qui ne travaillent que 15 ou 18 heures par semaine et qui ont la sécurité de l'emploi! Le rêve, hein? La réalité, elle, est malheureusement têtue, et on ne parvient plus à recruter. Ni dans le primaire, ni dans le secondaire. Il y a moins de candidats en Lettres Classiques que de postes, les Mathématiques et la Musique sont sinistrées, les Lettres Modernes et l'Anglais ne vont pas tellement mieux, et même l'Histoire-Géographie ne se sent pas très bien. Quant au primaire, on recrute à 4/20 de moyenne dans l'académie de Créteil, et les pourcentages de réussite aux concours feraient rêver tout parti politique se présentant à une élection. Alors il faut le dire: pour leur niveau d'étude, les professeurs français sont mal payés (les comparaisons internationales sont sans appel) et travaillent souvent dans des conditions déplorables. Ne pas chercher à y remédier n'est plus concevable.
3- Former les personnels et non les déformer
Supprimer les IUFM (dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne donnaient pas entière satisfaction) avait pu sembler une bonne idée à l'époque. Ne les remplacer par rien en avait été une nettement moins bonne. Vincent Peillon avait donc eu raison de restaurer une véritable formation des professeur dans le cadre des Écoles Supérieures du Professorat et de l'Éducation. Sauf que dans les faits, on a retrouvé les IUFM et toutes leurs dérives. Puisque Benoît Hamon est à la tête à la fois de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, il doit avoir les moyens de remettre de l'ordre dans les «masters enseignement» afin que les futurs professeurs reçoivent une solide formation disciplinaire et acquièrent de réelles compétences professionnelles à l'aide d'interventions de gens de terrain et de stages. Arrêtons les idéologies fumeuses, et soyons pragmatiques.
4- Mettre la transmission des savoirs disciplinaires au centre
Alors que Vincent Peillon a mis en place un Conseil Supérieur des Programmes et que ce dernier travaille actuellement sur l'ensemble du primaire et du collège, il est grand temps d'apprendre enfin à tous les élèves à lire, à écrire et à compter. Il faut donc faire la promotion de méthodes efficaces et éprouvées, loin des délires que nous avons pu connaître ces trente dernières années. Il faut aussi savoir sérier les priorités: faire enseigner l'anglais en CP à des professeurs qui n'ont pour la plupart jamais fait d'études de langues n'est peut-être pas essentiel, surtout quand cela est pris sur des heures auparavant dévolues au français. Il convient donc de fixer des objectifs clairs, de remettre au goût du jour la grammaire, l'orthographe et le calcul (aussi bien chez les élèves que dans la formation des professeurs) et d'arrêter de demander à l'École de tout faire. Car à l'arrivée, elle ne fait plus rien bien.
5- Restaurer l'autorité
Peut-être faudrait-il commencer par là, en fait. Cela ne demande pas de grandes réformes. Il faudrait tout simplement appliquer et faire appliquer les textes actuels de façon stricte. Arrêter de remettre en cause systématiquement la parole des professeurs («mais que lui avez-vous fait, à ce pauvre petit, pour qu'il vous balance un coup de poing?»). Mettre en place un véritable système fonctionnel et des structures pour prendre en charge les élèves, pas si nombreux que ça, qui rendent invivables certains établissements scolaires. Cela sera probablement plus efficace que de financer des «observatoires de la violence scolaire», qui, depuis le temps qu'ils observent, auraient bien dû se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond.
En bref, faire qu'un professeur considéré puisse enseigner les choses essentielles à des élèves qui sont là pour apprendre et qui savent qu'ils n'ont pas intérêt à faire n'importe quoi. Est-ce si dur à réaliser?

L'éducation, un « short » ministériel taille XL pour Benoît Hamon

Benoît Hamon, le 17 mai 2013.


Benoît Hamon, le 17 mai 2013. | AFP/REMY GABALDA

Ces derniers mois, Benoît Hamon s'estimait à l'étroit au ministère délégué à l'économie sociale et solidaire et à la consommation. « Il trouve que Hollande lui a donné un short trop petit dans l'équipe du gouvernement », plaisantait un cadre socialiste. En privé, ce quadra, fan de rugby, hésitait entre trois futurs possibles: soit un «short» ministériel taillé plus grand, soit la tête du PS, soit briguer la présidence de la région Ile-de-France en 2015. Ce sera donc le «short» taille XL.

Mercredi 2 avril, Benoît Hamon a quitté Bercy pour un ministère élargi de l'éducation nationale, du supérieur et de la recherche. L'ancien leader étudiant contre la loi Devaquet en 1986 devient le patron des profs. Sa nomination était en préparation depuis quelques mois. En novembre, son action auprès des syndicats étudiants et lycéens lors de l'affaire Leonarda avait été remarquée par l'Elysée. Depuis, il a rencontré Bernadette Groison, la secrétaire générale de la FSU, première fédération de l'éducation, en début d'année. Et la semaine dernière, des proches du nouveau ministre ont laissé quelques messages à des ténors du monde éducatif.
Lire l'article Benoît Hamon, solidaire du gouvernement mais critique dans le parti
Pourquoi Benoît Hamon? Il a fait toute sa carrière au Parti socialiste – sauf quelques années passées à l'institut de sondages Ipsos au début des années 2000 – est classé à l'aile gauche du PS. Et puis ces derniers mois, MM.Valls et Hamon ont passé un «gentlemen agreement» après s'être longtemps combattus dans l'appareil socialiste. «A l'automne, Valls a compté ses forces. Hamon était présent, Peillon non», confie un observateur. Par ailleurs, placer un ministre estampillé «gauche socialiste» dans un corps enseignant n'est pas insensé.
UN POSTE À HAUTS RISQUES
Breton de naissance, une enfance passée en partie au Sénégal, M.Hamon est entré au PS dans les années 1980 par la porte rocardienne. Il devient en 1993 le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), une organisation qu'il tient toujours à sa main. Conseiller de Martine Aubry au ministère de l'emploi sous le gouvernement Jospin, il glisse peu à peu vers l'aile gauche du PS avec Henri Emmanuelli. En 2003, il fonde le Nouveau Parti socialiste avec ses amis d'alors, Vincent Peillon et Arnaud Montebourg.
Mais l'amitié tactique ne dure pas et le NPS éclate deux ans plus tard. «Noniste» en 2005, il soutient Laurent Fabius, mais devient porte-parole du premier secrétaire du PS François Hollande après le référendum sur l'Europe. Candidat à la direction du parti au congrès de Reims en 2008, il rallie Martine Aubry contre Ségolène Royal. En 2011, il ne concourt pas à la primaire, laissant le champ libre sur le flanc gauche du parti à M.Montebourg. Partisan de MmeAubry, il a néanmoins été nommé ministre par M.Hollande dans le gouvernement Ayrault, et son courant au PS, Un monde d'avance, a intégré la direction du parti. Elu député des Yvelines en 2012, la liste sur laquelle il était candidat (mais pas en tête) a remporté les élections municipales à Trappes (Yvelines) dimanche.
POSTE À HAUTS RISQUES
Sa feuille de route officieuse à l'éducation pourrait bien lui demander de se contenter d'écrire les décrets d'application de la loi d'orientation élaborée par son prédécesseur, Vincent Peillon, tout en donnant l'illusion que l'éducation et la jeunesse restent prioritaires dans ce gouvernement. Un moyen de ne pas faire de vagues dans ce secteur secoué depuis 2012 par la réforme des rythmes scolaires. Une mission qui consisterait à faire marcher une machine conçue par un autre: veiller à la bonne marche des ESPE, les toutes jeunes écoles du professorat et de l'éducation, mettre une pincée de numérique et s'assurer que la réforme des zones d'éducation prioritaires poursuit son chemin…
Sera-t-il le ministre qui enterrera la promesse présidentielle de recréer 60000 postes dans l'éducation? Voir celui qui reviendra sur les rythmes scolaires? La rue de Grenelle est un poste à hauts risques. M.Hamon le sait qui en plus confiait en privé il y a quelques semaines que «Peillon a quand même un gros bilan, bonne chance à celui qui lui succédera».


source: http://www.lemonde.fr/education/article/2014/04/02/benoit-hamon-s-installe-rue-de-grenelle_4394102_1473685.html

Le bilan décevant de Vincent Peillon à l'Éducation




Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro
 
La réforme sur les rythmes scolaires, le projet avorté sur les classes préparatoires et la « théorie du genre » ont empoisonné les deux années de Vincent Peillon au ministère de l'Éducation. Il semble mal parti pour figurer dans le gouvernement Valls, dont la composition devrait être annoncée mercredi.
                                      
Sur le papier, c'était le ministre le plus verni du gouvernement Ayrault et l'un des mieux préparés. Vincent Peillon arrivait en 2012 avec des promesses d'embauche de professeurs à foison en temps de vaches maigres. L'éducation, avait promis François Hollande, était la «priorité» du gouvernement. De quoi faire oublier l'ère Sarkozy et ses coupes budgétaires dans les classes. Les syndicats d'enseignants accueillaient alors comme le messie cet agrégé de philosophie, réputé bon connaisseur du monde éducatif. Auteur d'un livre sur Ferdinand Buisson, héraut d'une foi laïque, le ministre avait tout pour séduire le milieu enseignant. Contrairement à certains de ses prédécesseurs, ignorants de ces questions, il avait pris le temps de prendre langue avec les différents acteurs de l'éducation et de peaufiner ses connaissances sur l'école. N'avait-il pas organisé en novembre 2009 à Dijon un grand colloque sur l'éducation rassemblant PS, Verts et MoDem?

L'épineuse question des rythmes scolaires le fait trébucher

Deux ans après, à l'épreuve de la réalité, la déconfiture n'est pas loin. Symboliquement, le ministre a trébuché dès le premier jour de sa nomination sur la question des rythmes scolaires. Le 17 mai 2012, sur le perron de la rue de Grenelle, il affiche sa volonté de rétablir la semaine de neuf demi-journées à l'école primaire. Une annonce trop rapide, sans doute, pour un sujet épineux qui concerne le quotidien des familles, des enseignants et des collectivités locales. La lune de miel s'effiloche. Les syndicats d'enseignants dénoncent «l'absence de concertation» et la «double peine» qui contraindront les enseignants à travailler une demi-journée de plus le mercredi matin, sans compensation. Les communes montent aussi au créneau. Le ministre leur demande d'organiser des «activités périscolaires» gratuites trois heures par semaine pour tous les enfants. Or ces dernières ne disposent pas toutes des mêmes moyens financiers… Et le coût des activités périscolaires s'ajoute à celui de l'ouverture de l'école le mercredi matin.

Le sujet clivant des professeurs de classes préparatoires

Ce dossier qui commence à faire descendre des enseignants et des parents dans la rue éclipse totalement la grande «refondation de l'école» portée par le ministre. De ses discussions sur le métier d'enseignant, on retient surtout un autre sujet clivant, celui sur les professeurs de classes préparatoires. L'idée, un temps évoqué, fut de revaloriser les professeurs de ZEP au détriment de certains professeurs de prépas trop bien payés. Le projet tourne court devant la mobilisation des enseignants de classes préparatoires, notamment à Paris.
La Cour des comptes, comme d'autres avant elle, affirme en 2013 que le statut des enseignants doit être réformé pour que le système éducatif soit réellement efficient. Vincent Peillon a ouvert des discussions à l'automne sur le sujet avec les syndicats. Mais là encore, sa méthode achoppe. Il n'a pas de marge de manœuvre salariale pour discuter avec les syndicats puisque les postes d'enseignants ont été promis dès le début du quinquennat. Il était ainsi question d'annualiser le travail des enseignants, d'instaurer un peu plus de bivalence. Une hache de guerre pour le Snes (Syndicat national des enseignements du second degré) qui aura eu la peau de la réforme.
Plus récemment, le ministre devient la cible des rumeurs sur l'introduction d'une «théorie du genre» à l'école. Initiateur avec Najat Vallaud-Belkacem d'un programme sur l'égalité garçons-filles à l'école primaire, l'ABCD de l'égalité, Vincent Peillon devient la tête de Turc de la Manif pour tous et des «journées de retrait» de Farida Belghoul. Ces derniers l'accusent depuis des mois de promouvoir une «indifférenciation» sexuelle entre les filles et les garçons. Dernier couac en date, le ministre dévoile devant des journalistes un scénario d'économies budgétaires à la grande fureur du gouvernement.

Les réformes plus consensuelles des ZEP et de la morale laïque

Pour les acteurs de l'éducation, Vincent Peillon a tout de même réussi à mener à bien certaines réformes dans le consensus. Sa réforme de l'éducation prioritaire a été bien accueillie dans le monde éducatif. Plusieurs milliers d'enseignants exerçant dans les établissements les plus difficiles parmi les ZEP doivent voir le montant de leur «prime ZEP» annuelle doubler, passant de 1200 euros à 2400 euros brut. Vincent Peillon décide aussi de dégager du temps pour ces professeurs. Ils bénéficieront d'une décharge de deux heures hebdomadaires dans une centaine d'établissements dès septembre 2014. Le dispositif a pour vocation à s'étendre dès 2015.
Dans la lignée de ses livres sur le sujet, le ministre de l'Éducation nationale s'est par ailleurs emparé du thème de la «morale laïque» en annonçant la mise en place d'une mission chargée de réfléchir à «la conception que nous devons diffuser de la laïcité». Dans le cadre d'un «enseignement moral et civique», la «morale laïque» sera enseignée à partir de 2015 à raison d'une heure par semaine à l'école primaire et au collège. Cette annonce a été est saluée dans le monde éducatif. Le ministre ne s'est en revanche pas prononcé sur les contenus, renvoyant cette responsabilité au conseil national des programmes…

source: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04/01/01016-20140401ARTFIG00212-remaniement-le-bilan-decevant-de-vincent-peillon-a-l-education.php